Niger : Ultimatum gouvernemental dans le projet d’extraction d’Uranium

Le marché de l’uranium atteint actuellement des sommets, une réalité d’une importance considérable pour le Niger où cette ressource occupe une place prépondérante dans l’économie nationale. En effet, l’uranium représente la principale richesse naturelle du pays, constituant le pilier central de son secteur minier et jouant un rôle crucial dans la génération de revenus et dans le développement économique.

Le gouvernement nigérien avait octroyé à l’entreprise canadienne GoviEx l’autorisation tant attendue pour développer un projet d’extraction et de traitement d’uranium dans une mine locale. Cependant, ce projet a connu des retards significatifs, avec une production initialement prévue pour débuter d’ici à 2025, ce qui soulève des préoccupations quant à l’impact sur les revenus et l’économie du pays.

Face à cette situation, le gouvernement actuel a pris une position ferme. Il a averti GoviEx que si la production d’uranium ne démarrait pas d’ici au 3 juillet 2024, le permis accordé serait simplement suspendu, empêchant ainsi le géant canadien de poursuivre son programme. Cette mesure vise à garantir que les ressources nationales sont exploitées de manière efficace et dans l’intérêt supérieur du pays.

La position ferme de Niamey dans cette affaire est en partie motivée par l’article 39 du Code minier nigérien, qui impose aux entreprises bénéficiaires de permis d’exploitation de démarrer leurs travaux dans les deux ans suivant l’octroi du permis.

Cependant, dans le cas du projet Madaouela impliquant GoviEx, le délai d’attente est nettement plus long, ce qui soulève des questions sur la conformité aux réglementations en vigueur et sur l’impact potentiel sur l’économie nationale.

Sani Halidou 

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