Burkina Faso / Mali : Les chefs du gouvernement gagés à faire de leurs pays, un État fédéral

 »Les peuples sont déjà fédérés et ce sont les artifices administratifs et politiques qui les séparent ». Tels sont les mots du Premier ministre burkinabé, Monsieur Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, lors du tout dernier conseil des ministres conjoint  »Mali-Burkina Faso » qu’il a co-présidé avec son homologue du Mali, Monsieur Choguel Kokalla Maïga, à Ouagadougou. Au menu, des questions d’intérêt commun aux deux peuples. Ainsi, les deux chefs de gouvernement ont lancé les jalons d’une fédération entre les deux États voisins qui partagent des défis communs.

Ce Conseil a été une des grandes preuves de détermination des autorités Burkinabé et maliennes, à faire naitre de leurs deux États, une fédération. Lors de sa visite officielle à Bamako le 2 février dernier, le Premier ministre Apollinaire Joachim Kielem de Tambela avait affirmé aux côtés de son homologue malien Choguel Kokalla Maiga, qu’ils n’étaient pas sûrs, mais ils envisageaient une fédération entre leurs deux pays. En juste quelques semaines après cette déclaration, la détermination a pris une ascension au point où, ces autorités sont désormais plus que prêtes pour voir le Burkina Faso et le Mali devenir État fédéral.

« Il s’agit de prendre sa place dans l’histoire. Cela fait plus de 60 ans que nous sommes indépendants, cela fait plusieurs années que l’Union africaine a été créée. Malheureusement, nous constatons que nous n’avons pas avancé d’un iota sur l’unité africaine, car personne n’a eu le courage de poser les problèmes clairement. Aujourd’hui, mon homologue Choguel Kokalla Maïga et moi, sous le leadership éclairé des Présidents Ibrahim Traoré et Assimi Goïta, sommes d’accord pour réaliser cette vision. Nous devons y aller, sans hésiter. Il nous faut poser les jalons, de telle sorte que le recul devienne impossible », a insisté le chef du gouvernement burkinabé. Pour lui, il est d’une extrême urgence de poser les jalons du fédéralisme entre Ouagadougou et Bamako.

Pour sa part, Monsieur Choguel Kokalla Maïga a affirmé qu’afin d’arriver à l’idéal de fédération, il faut une vive interrogation de l’histoire de leurs deux pays. Chercher à savoir  »Pourquoi et comment les pères précurseurs ont échoué à atteindre cet objectif de par le passé ? Quels ont été leurs obstacles ? Quelles ont été leurs difficultés ? Qu’est-ce qui manquait à l’époque ? » Selon lui, « Il faut qu’on ait le courage de poser ces questions. Nous n’avons pas le droit de ne pas analyser les situations pour éviter les écueils que nous pourrons avoir en cours de route. Les pays, comme le Burkina Faso et le Mali, qui ont décidé d’y aller, doivent y aller et quand les autres pays vont voir que cela marche ils vont venir ».

Dès lors, cette fédération entre le Burkina Faso et Mali verra le jour, à la pure volonté des deux peuples. Puisque, le plus important a déjà été réaliser. Et à partir du moment où les deux Chefs d’État ont la même vision et regardent dans la même direction, ce qui reste, c’est de travailler à réaliser cette ambition.

ANEM RASAK

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