Cameroun : Tous les suspects de l’Affaire Zogo, devant le commissaire du gouvernement

Le meurtre précédé de tortures du journaliste camerounais Martinez Zogo, qui dénonçait la corruption au sommet de l’État est un terrible signal de la décomposition d’un régime au fonctionnement monarchique et où une justice aux ordres sert à éliminer ambitieux et opposants.

Toutes les personnes suspectées et interpellées dans le cadre de cette affaire, pour certaines depuis deux semaines, ont été conduites devant le commissaire du gouvernement, au tribunal militaire, peu avant l’après-midi de ce mardi 14 février. Toutes dont le patron de la direction générale de la recherche extérieure, le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko, le lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la même institution, mais aussi l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, promoteur de Vision4 Télévision et son directeur général Bruno Bidjang.

Cette étape est cruciale pour décider des suites du dossier avec notamment trois options : le commissaire du gouvernement peut notifier aux suspects leur mise sous mandat de dépôt. Plus clairement, ils peuvent directement être envoyés en prison en attente de leur procès si les charges contre eux sont jugées suffisantes.

Deuxième cas de figure, ils peuvent être renvoyés au secrétariat d’État à la défense pour complément d’enquête l’affaire Zogo. Enfin, ils peuvent être libérés pour éventuellement comparaître libres en cas de procès, si le tribunal estime qu’ils présentent suffisamment de garantie. Pour rappel, cinq personnes, proches ou collaborateurs d’Amougou Belinga en garde à vue depuis quelques jours ont été libérées lundi 13 février dernier.

Anne-Marie 

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