Burkina Faso : Dans quelle intention le PAM refuse-t-il la présence des FDS dans ses cargos ?

Après que le gouvernement de la transition ait pris des mesures de sécurité face aux différents comportements anonymes qu’affiche le Programme alimentaire mondial (PAM) lors des transports de vivres au Faso, ce dernier réclame mercredi 18 janvier 2023, 20 à 25 millions de dollars américains à l’État burkinabé pour le transport aérien de ses vivres dans les zones sous blocus terroristes. Le PAM, qui normalement devrait travailler pour soutenir l’effort de guerre au Faso en vivres, essaie d’infiltrer des instruments de guerre en faveur des terroristes. Ravitaille-t-il les populations ? ou les terroristes ? reste à savoir.

« Vous ne voulez pas de FDS dans vos cargos, cela on le respecte. Mais là où vous partez, dites-le-nous. Ce que vous transportez, faites-le savoir. Nous sommes dans une situation de guerre. Il n’est pas question que, sous prétexte d’un principe humanitaire, on laisse éventuellement aller renforcer les capacités de nos ennemis », a martelé la ministre en charge de l’Action humanitaire Nandy Somé/Diallo.

En effet, l’organisation humanitaire PAM a récemment acquis trois hélicoptères Chinook dans un présumé but d’augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres pour les villes sous blocus des groupes djihadistes dans le nord et l’est du pays. Cependant, il a effectué la livraison de certains cargos sans le consentement de l’État burkinabé et le pire est que la nature de ses cargos livrés a été inconnue.

« Lorsque le programme d’arrivée de ces avions nous a été communiqué, on a demandé s’il était possible que ces avions également donnent à manger aux populations, puisque nous sommes en train de transporter également des vivres vers des localités du Burkina, bien que nous n’ayons pas le même planning. Mais nous faisons le même travail pour obtenir le même résultat. Ils nous ont dit qu’ils ne peuvent pas transporter les vivres de l’État sans en référer à leur siège et aux partenaires qui les ont accompagnés dans l’acquisition de ces trois hélicoptères Chinook. À la réunion suivante, ils ont dit que c’est possible mais qu’ils ne vont pas mettre ces hélicoptères à notre disposition. « 

‘’Normalement, mercredi dernier, 28 tonnes auraient dû être envoyées. C’est à cette date précise qu’il y a eu une incompréhension et que le gouvernement a carrément décidé d’arrêter. C’est une situation difficile pour des populations très affamées. Certes, les humanitaires ont leur programme et leurs règles mais il est important qu’ils puissent revoir leurs critères et même s’il le faut, qu’ils se soumettent à la volonté du gouvernement parce qu’il y a des populations qui sont en grande difficulté ici « , affirme la ministre Nandy Somé/Diallo.

Du reste, le PAM prend la décision de transporter les vivres de l’État burkinabè, à bord de ses hélicoptères Chinooks, moyennant entre 20 et 25 millions de dollars US. Cette prise de décision, aucunement ne correspond à celle d’une organisation humanitaire cherchant réellement à soutenir un pays en phase de reconquête territoriale et qui nécessite des vivres pour alimenter ses populations.

Dans une interview publier mercredi, la ministre en charge de l’Action humanitaire Nandy Somé/Diallo affirmé que face à cette requête surprise qui ne faisait pas partie des points du protocole devant régir les vols humanitaires, le gouvernement ne peut pas tout de suite s’engager. Toutefois, l’exécutif compte autoriser sous conditions, la reprise du transport des propres vivres du Programme alimentaire mondial au profit des populations vivants sous blocus terroriste.

Bref, il faut que le PAM arrête de chercher à nuire à l’évolution de la lutte antiterroriste que mène le gouvernement de la transition burkinabé. Surtout, qu’il arrive à accepter les différentes décisions du gouvernement concernant les vols. D’ailleurs, le gouvernement exige un représentant de l’État à bord des vols, de connaitre les plans de vol, les quantités et les contenus des sacs à transporter et que l’aire de déchargement soit sécurisée par les Forces de défense et de sécurité burkinabé.

Ornella K.

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