Burkina Faso / Sous l’étendard de la mémoire : Le Capitaine Ibrahim Traoré ravive la flamme de l’Institut des Peuples Noirs

Au cœur d’un Burkina Faso en pleine réaffirmation de son identité, une page d’histoire se tourne, et une autre renaît. Le Capitaine Ibrahim Traoré, figure emblématique du renouveau souverainiste africain, vient de raviver une flamme longtemps éteinte : celle de l’Institut des Peuples Noirs. Rebaptisé Institut des Peuples Noirs – Farafina (IPN-Farafina), cet héritage spirituel et intellectuel de la Révolution d’août 1983 ressurgit, non comme une relique du passé, mais comme un levier pour l’avenir.
Par décret du Conseil des ministres, cette institution mythique retrouve souffle et forme, cette fois sous les auspices d’une volonté politique claire : celle d’un Burkina maître de son destin, libéré des chaînes de l’impérialisme, et résolument engagé dans le combat pour la renaissance africaine.
Son essence est de former une élite souverainiste, de redonner confiance aux peuples, de reconstruire la conscience historique, et d’affirmer une géoculture africaine puissante. Attaché à la Présidence du Faso, l’Institut devient l’un des bras idéologiques du Burkina insurgé, celui qui manie la plume et la mémoire, pendant que d’autres tiennent le bouclier.
Ce renouveau est aussi un acte de fidélité. Fidélité à un autre capitaine, à un autre temps de lutte : Thomas Sankara. C’est sous son impulsion que l’IPN fut pensé, dans le souffle ardent de la Révolution. Et si le rêve avait été mis en sommeil, il n’avait jamais été effacé des cœurs. Comme le souligne le gouvernement, la disparition de l’IPN originel fut l’un des nombreux coups portés à la mémoire sankariste.
Aujourd’hui, cette mémoire se venge avec dignité. Elle se dresse, transforme la nostalgie en stratégie, et trace un chemin vers Farafina, cette Afrique fière, enracinée et debout.
Le Capitaine Ibrahim Traoré n’a pas simplement recréé une structure. Il a rallumé un feu. Un feu de pensée, de culture, d’affirmation.
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Saliou KALY