Burkina Faso : Human Rights Watch serait-elle un instrument de déstabilisation au service d’intérêts français ?

Ce lundi 12 mai, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a de nouveau fait parler d’elle avec la publication d’un rapport accusant l’armée burkinabè et les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) de mener des « massacres ethniques ». Une énième accusation grave, sans preuve véritablement vérifiée, qui s’inscrit dans une longue série de rapports mensongers visant à ternir l’image d’un État souverain engagé dans une lutte existentielle contre le terrorisme. Ces attaques répétées s’apparentent de plus en plus à une campagne de diabolisation systématique du Burkina Faso, et en particulier du gouvernement dirigé par le Capitaine Ibrahim Traoré.
Human Rights Watch se cache derrière une prétendue objectivité, recueillant des témoignages dont la provenance et la fiabilité sont rarement vérifiables, pour imposer un discours unique : celui de la culpabilité automatique des États africains. À aucun moment, ces rapports ne tiennent compte du contexte sécuritaire dramatique dans lequel se trouvent des pays comme le Burkina Faso. Pire encore, ils ne donnent aucune place aux plus de 13 000 victimes civiles tombées sous les balles des groupes terroristes, préférant concentrer leur feu sur ceux qui résistent, ceux qui se battent.
Cette posture n’est pas neutre. Elle épouse en réalité une vision idéologique dans laquelle HRW sert les intérêts de puissances occidentales, notamment la France. Au lieu de défendre l’autodétermination des peuples africains, cette organisation s’érige en tribunal moral, relayant la position française à travers des rapports orientés. Elle soutient implicitement la thèse selon laquelle tout gouvernement africain affirmant sa souveraineté est un régime militaire autoritaire, indifférent aux droits humains. Cette caricature coloniale moderne sert à justifier ingérences, pressions diplomatiques et campagnes de discrédit.
Or, les faits sont là. Depuis 2015, le Burkina Faso a perdu près de 13 000 de ses fils et filles, victimes du terrorisme. Où était Human Rights Watch pendant que les populations se faisaient massacrer ? A-t-elle jamais mené une enquête sérieuse sur ces atrocités, pourtant perpétrées parfois sous le regard passif, voire complice, de soldats français stationnés sur place ? Non. Et ce silence complice rappelle tristement d’autres drames du continent, du Rwanda à la Centrafrique, en passant par la Libye, où des rapports mensongers ont préparé le terrain à des interventions catastrophiques.
Face à cette hypocrisie persistante, le peuple burkinabè, comme d’autres en Afrique, ne se laissera plus duper. Le temps est venu de dénoncer fermement cette imposture des droits de l’homme à géométrie variable. Ce que vit le Burkina Faso est une guerre pour sa survie. Ceux qui tentent de criminaliser sa résistance sous couvert d’humanisme trahissent en réalité leur engagement, et révèlent leur fonction réelle : celle de saboter l’émancipation des peuples africains.
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Saliou KALY