USA – Afrique / Le Général Langley en Côte d’Ivoire : Les dessous d’une mission trouble

Sous les ors des palais et les flashes des caméras, un autre scénario s’écrivait à Abidjan. Celui que personne n’a osé raconter, celui qui, dans l’ombre, prépare un nouveau séisme en Afrique de l’Ouest.

Début avril, le Général américain Michael Langley, commandant de l’AFRICOM, foulait le sol ivoirien pour une visite officielle. Officiellement, il s’agissait de renforcer les liens militaires entre Washington et Abidjan. Officieusement, d’autres objectifs, plus obscurs, auraient guidé sa venue.

Selon des sources proches du cercle présidentiel ivoirien, la Côte d’Ivoire n’a pas seulement déroulé le tapis rouge. La visite aurait été l’occasion de conclure un accord secret : un soutien américain discret à une entreprise de déstabilisation contre le Burkina Faso, voisin de plus en plus rebelle à l’ordre ancien.

Depuis plusieurs mois, Paris et ses valets locaux peinent à contenir l’ascension du Capitaine Ibrahim Traoré, jeune chef d’État burkinabè porté par une vague souverainiste. Les tentatives précédentes pour l’affaiblir ayant échoué, Abidjan aurait pris les devants, usant de ses relations et de promesses sonnantes et trébuchantes.

Le frère du Président ivoirien, Téné Brahima Ouattara, ministre de la Défense, serait l’architecte de cette manœuvre. À Berlin, loin des regards africains, il aurait rencontré le Général Langley, dépeignant un Burkina Faso « otage d’un régime prédateur », arguant que les ressources minières du pays étaient pillées pour le profit personnel du Président Ibrahim Traoré.

Avant même d’atterrir à Abidjan, le ton était donné : un communiqué critique de l’AFRICOM visait directement le président burkinabè, préparant l’opinion à justifier une future action.

Sur le terrain, les gestes de gratitude n’ont pas manqué : une villa cossue offerte au général pour ses séjours futurs, plusieurs kilos d’or pour son épouse, et des millions de dollars « réservés » à des fonds spéciaux dont personne ne connaît l’usage réel. Les membres de sa délégation, eux aussi, auraient été grassement récompensés.

Au-delà des cadeaux, c’est la région entière qui pourrait bientôt payer le prix de ces accords inavouables.

À suivre…

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Saliou KALY

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