Le Mali et le Burkina Faso annulent la visite du président Comorien Azali Assoumani dans leurs pays
Le sommet Russie-Afrique a récemment été marqué par un discours percutant du président burkinabé Ibrahima Traoré.
Le Président de la transition Burkinabè n’a pas hésité à aborder plusieurs questions fondamentales au continent africain. Il a ainsi relevé, le paradoxe frappant entre la richesse naturelle de l’Afrique en contraste avec sa grande pauvreté. Aussi, il a également évoqué la tragédie de l’immigration clandestine des jeunes africains en quête d’une vie meilleure en Europe pour finir avec le cas des dirigeants africains qu’il a appelés à cesser d’être les « marionnettes » de l’Occident
Ce discours qui a été applaudi par de nombreux panafricanistes, a semblé toucher quelques dirigeants africains présents dans la salle. Ainsi, par exemple, le président Sénégalais Macky Sall a tenté vainement de recadrer celui qu’il considère comme un cadet. À la fin des discussions qui devaient être marquées par la prise de photo en famille, 4 présidents ont délibérément manqué à l’appel.
C’est notamment le cas des présidents congolais Denis Sassou-Nguesso, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, Sénégalais Macky Sall et Comorien Azali Assoumani. Le Président Comorien, en tant que président en exercice de l’Union africaine, a refusé de poser près des présidents malien et Burkinabé dont il ne reconnait pas la légitimité selon lui. Un acte lourd de conséquences pour un président qui, on le rappelle est lui-même, est un ancien putschiste.
En effet, en 1999, alors qu’il était encore chef d’état-major de l’armée comorienne, il n’a pas hésité à être à la manœuvre d’un coup d’État au nom de la protection de la paix. Ce geste déplacé du président Azali Assoumani, a poussé le Mali et Burkina a annulé la visite de ce dernier dans leurs pays. Une visite qui était censée avoir lieu les 08 et 09 aout prochain, successivement dans les deux pays.
Moussa DIALLO
