Burkina Faso : La mise en vigueur de l’état d’urgence pour des raisons sécuritaires
Adopté le vendredi 24 mars dernier en Conseil des ministre, l’état d’urgence est entré en vigueur ce jeudi 30 mars dans huit régions sur les 13 que compte le Burkina Faso, conformément à la loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence du pays.
En effet, l’état d’urgence est une mesure prise par un gouvernement en cas de péril imminent dans un pays. Ainsi, selon la loi de 2019 du Burkina Faso, les autorités peuvent prendre des mesures exceptionnelles, susceptibles de porter atteinte à certaines libertés. Cette entrée en vigueur de l’état d’urgence au Faso, met en exergue huit régions du pays en proie aux attaques terroristes, notamment le Soum, la Tapoa, le Namentenga, le Bam ou encore le Sanmatenga.
D’ailleurs, la ministre de la Justice et des Droits humains, chargée des Relations avec les institutions, garde des Sceaux, Bibata Nébié Ouédraogo, avait déclaré que cette mesure « permet de renforcer l’existence des moyens juridiques dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans ces régions ». Ainsi donc, cette mesure concerne 21 provinces (sur les 45 que compte le pays), reparties dans huit régions (sur les 13 régions) du Burkina Faso. Puisque, les groupes armés mènent régulièrement des opérations dans ces zones, contre les populations civiles et l’armée.
Pour rappel, depuis le début du mois de mars courant, l’armée burkinabè a multiplié les offensives contre les groupes armés « terroristes » en effectuant plusieurs opérations aériennes dans des localités en proie au terrorisme. De plus, jeudi, lors d’une visite de travail de 48 heures dans la ville de Kaya (Centre-Nord), le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a réaffirmé sa détermination à travailler pour la reconquête du territoire, le retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso, ainsi que pour le développement du pays.