Burkina Faso : Le Capitaine Ibrahim TRAORE accepte les sept conditions de son prédécesseur

Au Burkina Faso, le chef de la junte destitué vendredi, Paul-Henri Damiba, a présenté sa démission dimanche 1er octobre, qui a été acceptée par les chefs religieux et communautaires ainsi que par le capitaine Ibrahim Traoré, nouveau dirigeant de facto du Burkina Faso, a annoncé dimanche un communiqué.

“Suite aux actions de médiation” menées par ces chefs entre les deux rivaux, “le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves”, ont indiqué des chefs religieux et communautaires dans le communiqué dont voici l’intégralité :

DECLARATION DES FAITIERES DES COMMUNAUTES RELIGIEUSES ET COUTUMIERES SUR LA SITUATION NATIONALE

Notre cher pays le Burkina Faso vit des moments d’incertitudes.
En ces moments difficiles où il y a un risque d’escalades aux conséquences dramatiques, les communautés religieuses et coutumières ont été amenées à effectuer une médiation entre les belligérants.

Suite aux actions de médiation menées par lesdites communautés, le Président Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves.

Le Président DAMIBA a posé sept (7) conditions :

  1. La poursuite des activités opérationnelles sur le terrain.
    2. La garantie de la sécurité et de la non-poursuite des FDS engagés à ses côtés.
    3. La poursuite du renforcement de la cohésion au sein des FDS.
    4. La poursuite de la réconciliation nationale.
    5. Le respect des engagements pris avec la CEDEAO.
    6. La poursuite de la réforme de l’Etat.
    7. La garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs.

Le Président du MPSR le Capitaine Ibrahim TRAORE a accepté ces sept conditions.
Les autorités coutumières et religieuses invitent la population au calme, à la retenue et à la prière pour le Burkina Faso.

La tension était toujours vive, dimanche, dans les rues de Ouagadougou. Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées, dimanche 2 octobre, de l’intérieur de l’ambassade de France à Ouagadougou pour disperser des manifestants soutenant le nouvel homme fort, Ibrahim Traoré, qui a chassé du pouvoir Paul-Henri Damiba, lui-même arrivé au pouvoir en janvier par un coup de force.

Pour l’heure, Son Excellence Ibrahim TRAORE, bénéficie du soutien indéfectible de son peuple, qui voit en lui, la solution pour le rétablissement de l’ordre, de la paix et de la souveraineté du Burkina Faso.

Alpha MOUMOUNI

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