Conflit au Soudan : Le Président kényane William Ruto organise un « face à face » entre les généraux rivaux
Contre tenue de l’échec de plusieurs cessez-le-feu dans le cadre du conflit qui secoue le Soudan, William Ruto, le Président du Kenya, va de son Côté, tenter d’organiser un « face à face » entre les généraux soudanais rivaux pour mettre fin à cette guerre qui n’a pas lieu d’être et qui détruit progressivement ce pays.
« Le Kenya s’engage à rencontrer les deux généraux soudanais en face-à-face pour trouver une solution durable à la crise », a déclaré le chef de l’Etat kényan, William Ruto, selon un communiqué publié par la présidence en cette début de semaine. « Dans les trois prochaines semaines, nous entamerons le processus d’un dialogue national inclusif », a-t-il affirmé, ajoutant qu’un couloir humanitaire serait établi dans quinze jours pour faciliter l’acheminement de l’aide.
Un nombre record de 25 millions de personnes (plus de la moitié de la population), ont besoin d’aide et de protection, selon les Nations unies. Lors d’un sommet tenu à Djibouti lundi 12 juin, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a annoncé que le Kenya allait présider un quatuor comprenant l’Ethiopie, la Somalie et le Soudan du Sud pour tenter de résoudre le conflit. Selon un projet de communiqué du sommet publié par la présidence kényane, les dirigeants du quatuor vont tenter d’organiser une « rencontre en face-à-face » entre les deux généraux « dans l’une des capitales régionales ».
Principalement, les combats se déroulent à Khartoum et dans la vaste région du Darfour (ouest), où les ONG font état d’une détérioration de la situation humanitaire. Plusieurs cessez-le-feu ont été rompues, les médiateurs américains et saoudiens avertissant samedi dernier qu’ils pourraient interrompre les efforts de médiation si un cessez-le-feu de vingt-quatre heures n’était pas respecté. Les Etats-Unis ont imposé des sanctions aux deux généraux rivaux après l’échec d’une tentative de cessez-le-feu en fin mai.
Rappelons que les combats font rage au Soudan depuis mi-avril entre l’armée commandée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, le dirigeant de facto du Soudan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohammed Hamdan Daglo, son adjoint devenu son rival.