Burkina Faso : Renforcement des capacités de la SONATER / Une nouvelle avancée vers l’autosuffisance alimentaire

Dans la dynamique impulsée par le Président Ibrahim Traoré en faveur de l’autosuffisance alimentaire, le gouvernement burkinabè continue de poser des actes concrets pour renforcer la souveraineté agricole du pays. À cet effet, le Conseil des ministres du mercredi 4 juin 2025 a marqué un tournant stratégique en adoptant un décret modifiant celui de 2014 relatif à la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER). Cette initiative s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, qui fait de la valorisation des terres agricoles et de l’irrigation un levier majeur de la sécurité alimentaire.
Avec cette nouvelle réforme, la SONATER voit ses prérogatives élargies. En plus de ses missions traditionnelles de maître d’ouvrage délégué, de maître d’œuvre et d’entreprise nationale spécialisée, la société se voit désormais confier la gestion et l’entretien des ouvrages et équipements des périmètres irrigués. Cette nouvelle compétence permettra une meilleure durabilité des infrastructures hydrauliques agricoles, tout en assurant un accompagnement technique permanent des producteurs dans la gestion de l’eau, ressource vitale pour une agriculture résiliente.
L’importance de cette décision réside également dans l’adaptation du cadre réglementaire de la SONATER aux exigences actuelles du développement rural. Le décret adopté permet ainsi de doter la société d’un outil juridique renforcé, conforme au statut général des sociétés d’État tel que défini par le décret n°2000-189. Il s’agit là d’un pas décisif vers une gouvernance plus efficiente et plus proche des réalités du terrain, dans un contexte où chaque hectare irrigable peut faire la différence pour nourrir durablement la population.
Ce renforcement institutionnel de la SONATER traduit donc la volonté politique forte de doter le Burkina Faso d’instruments efficaces pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Par cette réforme, le gouvernement donne un signal qu’il ne s’agit plus seulement de discours, mais d’actions structurantes, cohérentes et coordonnées pour mettre en valeur le potentiel agricole national. C’est là une condition essentielle pour faire face aux défis alimentaires croissants et réduire la dépendance aux importations.
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Saliou KALY