RD Congo / Angola : La rénovation d’une ligne de fer commun entre Luanda et Kinshasa
L’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de rénover une ligne de chemin de fer reliant les régions minières congolaises à l’Océan Atlantique.
En début de semaine, Luanda et Kinshasa ont accordé à un groupe d’investisseurs une concession de 30 ans pour exploiter la ligne reliant le port angolais de Lobito à Kolwezi, au cœur de la région productrice de minerais, et notamment de cuivre, en RDC. En effet, ce projet d’un coût de 555 millions de dollars, en partie financé par le DFC, l’International Development Finance Corporation, une agence gouvernementale américaine, devrait permettre de développer l’exportation de minerais, le commerce régional ainsi que de relancer les économies des deux pays.
La partie angolaise de la ligne a été fermée au plus fort de la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 2002, puis laissée à l’abandon tandis que la partie congolaise plus vétuste, qui remonte à l’époque colonial, a été peu entretenue. Face à cette situation, les compagnies minières préfèrent transporter le minerai par la route vers Lobito et d’autres ports souvent saturés en Tanzanie, Kenya, Mozambique ou Afrique du Sud, mais ce transport très coûteux prend des semaines.
Le consortium, qui comprend le trader de matières premières Trafigura et l’entreprise de construction portugaise Mota-Engil, espère ramener à moins de 36 heures le temps de trajet entre la RDC et Lobito, avec au moins six trains par jour d’ici les cinq prochaines années. Pour y parvenir, il compte investir quelque 455 millions de dollars en Angola, y compris en achetant plus de 1.500 wagons ou locomotives, en réparant les ponts ou les voies. Une autre enveloppe de quelque 100 millions de dollars ira en RDC et le consortium n’exclut pas de prolonger la voie jusqu’en Zambie.