Santé : Afrique de l’Est en alerte face à Ebola
La Tanzanie et d’autres pays de l’Afrique de l’Est ont annoncé prendre des mesures pour éviter la propagation de la maladie à virus Ebola qui a déjà fait près de 40 victimes en Ouganda depuis son apparition en septembre dernier.
Les autorités sanitaires tanzaniennes ont annoncé le début de la formation des « formateurs de stagiaires au niveau national de différentes régions ».
Le ministère tanzanien de la santé indique dans une note aux médias avoir dispensé une « formation pratique contre la maladie virale Ebola et comment porter et retirer les EPI lors de la prise en charge de patients ou suspects d’Ebola ».
Au Kenya, les autorités ont « mis en place et activé une équipe de gestion des incidents », indique l’organisation mondiale de la santé.
« Une évaluation rapide des risques a été effectuée dans 20 comtés à haut risque. 9 alertes ont jusqu’à présent fait l’objet d’une enquête et toutes ont été testées négatives pour Ebola », ajoute l’agence onusienne basée à Genève.
Le gouvernement ougandais, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déjà organisé mercredi dernier à Kampala une réunion ministérielle d’urgence de haut niveau sur la collaboration transfrontalière pour la préparation et la riposte.
« L’une des leçons essentielles que l’Afrique a tiré des précédentes épidémies d’Ebola est qu’en s’unissant, nous gardons une longueur d’avance sur le virus. En partageant les informations et les ressources, les pays peuvent progresser d’un mode défensif face aux épidémies à la mise en place d’un rempart qui arrêterait la propagation des infections », avait déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Les dirigeants avaient pris des mesures incluant la surveillance de la maladie, la recherche et le suivi des contacts, la notification rapide des alertes, le partage d’informations et la formation conjointe des intervenants d’urgence, ainsi que la réalisation d’exercices de simulation pour améliorer la préparation et la riposte.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, le risque de propagation de l’Ebolavirus Soudan aux pays voisins est élevé à cause des mouvements transfrontaliers entre l’Ouganda et les autres pays.
L’Ouganda a notifié depuis le 20 septembre son premier cas officiel après le décès de 20 cas « suspects ». Le président Yoweri Museveni a confiné deux districts considérés comme épicentre. Le virus qui sévit dans le pays est de la souche « Soudan » distincte du souche « zaïre » régulièrement rapportée en République démocratique du Congo voisin.
Aucun vaccin efficace contre l’Ebolavirus Soudan n’a encore été homologué.