Santé : Comment améliorer le système sanitaire en Afrique ?

Le moindre examen sollicite parfois les cliniques privées puisque les laboratoires des hôpitaux publics manquent de réactifs. Le secteur de la santé en Afrique souffre par manque d’investissements nécessaires.

Des femmes et des bébés qui meurent dans des maternités. Des patients abandonnés à leur sort à l’hôpital voire séquestrés parce qu’ils sont incapables de payer leur facture après les soins. Des scanners qui ne fonctionnent pas ou des réactifs qui manquent pour les examens.

L’absence d’un minimum de base tel que les gants, les seringues, ou l’alcool antiseptique.

C’est le triste tableau que présente de nombreuses structures hospitalières publiques en Afrique. Comment en est-on arrivé là et que faire pour améliorer les infrastructures hospitalières du continent ?

Le succès de la prise en charge de patients repose sur la bonne articulation entre les différents acteurs intervenants aux différents niveaux de recours. Cette notion est d’autant plus importante lorsqu’un premier niveau de recours a été largement développé pour qu’il assure la réponse aux situations les plus fréquentes. Il existe alors une forte tendance à ce que le niveau primaire prenne en charge des situations qui gagneraient à bénéficier d’un recours au niveau supérieur (Kerouedan, 2011). Cela est d’autant plus vérifié lorsque le niveau de base est organisé indépendamment du système de recours.

La santé peut être distribuée par des acteurs publics, privés ou confessionnels, pourvu qu’ils soient compétents et efficients, mais le contrôle de la qualité et des résultats ne peut rester que public. Les acteurs privés sont, à côté des tradi-praticiens, de plus en plus nombreux.

Officiellement réglementé, l’exercice privé de la santé, médecine et soins infirmiers, est dans de nombreux cas sans réel contrôle. De plus, par le jeu des intérêts croisés, un nombre important d’acteurs publics est aussi prestataire privé.

La formulation d’une politique de santé adaptée au contexte de pénurie des ressources publiques suppose l’identification des priorités, la détermination des objectifs et le choix des instruments pour servir la politique définie.

Ainsi, l’option en faveur de l’hôpital national induira une priorité en faveur de la médicalisation et un financement de type budgétaire. En revanche, l’option décentralisée accordera un privilège à la prévention tout en sollicitant une participation directe des bénéficiaires.

Paul ANDRE

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