Bénin : Le pays joue la carte de la patience quant à la restitution de son patrimoine.
Emmanuel Macron avait déjà donné le ton, souhaitant que l’on dépasse le principe des restitutions pour considérer toutes les formes possibles de circulation des œuvres (expositions, échanges, prêts, dépôts, etc.).
Le programme commun de travail entre le Bénin et la France, signé en décembre 2019, porte plutôt sur la « circulation d’œuvres d’art, notamment sous forme de prêts et d’expositions ».
Mais le processus de transfert de propriété marque le pas, loin des envolées optimistes de départ. Le terme de « restitution » est de moins en moins utilisé.
En outre, si les autorités préparent activement le retour d’objets et d’œuvres pillés pendant la colonisation, elles mettent un point d’honneur à le faire avec patience et discernement.
Par ailleurs, étant le premier pays africain à avoir demandé à la France, en 2016, de lui restituer son patrimoine, le Bénin attend que vingt-six œuvres lui soient remises par le Musée du Quai-Branly.
Chancella LONGO