Maroc / Réforme économique : Vers une souveraineté renforcée
Ces dernières années, le Maroc progresse grâce à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à assurer la souveraineté alimentaire, sanitaire et industrielle du pays. Ce projet, soutenu par la participation active de l’État dans les établissements et entreprises publics (EEP), a pour objectif de recentrer le rôle de l’État dans le développement socio-économique.
La politique actionnariale de l’État connaît une évolution notable, marquée par la loi cadre 50-21 sur la réforme des EEP et la loi 82-20 créant l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE). Ces lois, renforcées par des textes sur la gouvernance des EEP, posent les bases d’un État souverain et autosuffisant.
L’orientation stratégique inclut une intégration régionale et internationale accrue, favorisant la coopération Sud-Sud et les partenariats public-privé (PPP), notamment avec les hôpitaux publics. L’équité territoriale est également priorisée pour promouvoir l’inclusion économique, sociale et numérique dans le cadre de la régionalisation avancée.
Une feuille de route détaillant cette politique sera présentée au prochain Conseil des ministres. Lors de la dernière réunion, plusieurs agences et entreprises ont rejoint les EEP, tandis que d’autres ont été retirées.
En matière de privatisation, le Maroc prévoit de générer 9 milliards de dirhams en 2024, totalisant 15 milliards sur trois ans, grâce à la vente de participations dans des entreprises comme Maroc Telecom et Marsa Maroc. Le portefeuille public, comprenant 227 établissements publics et 45 entreprises à participation directe, représente un chiffre d’affaires en hausse de 16,5% en 2022, atteignant 332 millions de dirhams.
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Saliou KALY