Côte d’Ivoire / L’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées : Ne faut-il pas privilégier la sensibilisation à la répression ?
L’interdiction de l’importation et de la commercialisation des boissons énergisantes alcoolisées en Côte d’Ivoire, bien que motivée par des préoccupations de santé publique, a montré ses limites en matière de prévention des dangers liés à leur consommation. Les jeunes continuent de trouver des alternatives souvent plus dangereuses, notamment le mélange de boissons alcoolisées avec le Tramadol. Une telle approche, répressive, ne fait qu’encourager le contournement des règles.
Il est donc impératif que les autorités ivoiriennes privilégient une stratégie de sensibilisation et d’éducation, notamment auprès des jeunes, afin de les informer sur les dangers réels liés à ces pratiques. En misant sur la prévention, il serait possible de développer une culture de consommation responsable, incitant les jeunes à prendre des décisions éclairées sur leur santé sans recourir à des interdictions généralisées, souvent contournées.
De plus, cette interdiction pénalise injustement les commerçants qui respectent la législation en vigueur. La réglementation actuelle prive ce secteur d’activité d’une part importante de revenus, sans pour autant résoudre le problème de santé publique auquel elle s’adresse.
Ainsi, la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur les risques associés au Tramadol et aux mélanges d’alcool et de boissons énergisantes seraient des solutions plus efficaces à long terme. Une approche préventive, plutôt que répressive, permettrait de protéger la santé des citoyens tout en préservant l’économie des commerçants ivoiriens.
>> Relire l’article Côte d’Ivoire : Que reproche-t-on réellement aux boissons énergisantes alcoolisées ?
Saliou KALY