Niger : Les autorités mettent fin à une loi qui prend pas en compte les intérêts du pays et de ses citoyens
Les autorités du Niger ont décidé d’abroger la loi anti-trafic de migrants établie en 2015. Le Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général Abdourahamane Tiani a signé le 27 novembre dernier, une ordonnance portant abrogation d’une loi adoptée par Niamey pour lutter contre le trafic illicite des migrants.
Cette décision efface les condamnations antérieures en vertu de cette loi à partir de sa date d’origine, le 26 mai 2015.
« La loi n°2015-35 du 26 mai 2015, relative au trafic illicite des migrants est abrogée à compter du 26 mai 2015 », indique l’ordonnance, ajoutant que « les condamnations en application de cette loi ainsi que leurs effets sont effacés à compter du 26 mai 2015, et qu’aucune réclamation de quelque nature que ce soit sur la base de la présente ordonnance n’est recevable ».
Les autorités du Niger soulignent que la loi indexée a été établie sous l’influence des puissances étrangères. En effet, le Niger et l’Union européenne avaient paraphé cette convention dans l’objectif de contrer la migration des jeunes africains vers l’Europe.
Mais, ladite loi n’avait pas pris en compte les intérêts du Niger et de ses citoyens, ont estimé les nouvelles autorités de Niamey. C’est en considération de tous les effets néfastes et du caractère attentatoire aux libertés publiques de cette loi, que le CNSP a décidé de l’abroger.
Hubert Pouh