Afrique : Une banque de l’énergie pour réduire des financements occidentaux
Le continent africain manifeste sa volonté de prendre son destin en main. Les dispositions sont donc prises pour son autonomie énergétique. Les experts ne comprennent pas pourquoi avec tant de ressources, la majeure partie des populations vit encore sans accès à l’énergie moderne ou à l’électricité.
Face à cette problématique, une initiative majeure a été annoncée en 2022 : la création de la banque africaine de l’énergie. Portée par l’Organisation des producteurs de pétrole africains et la Banque africaine d’import-export.
Cette banque est une réponse directe à la réduction des financements occidentaux. Elle vise à établir un équilibre entre les besoins énergétiques urgents de l’Afrique et les impératifs de l’atténuation du changement climatique. Plus d’un an après son annonce, les préparatifs de la banque progressent. Cette institution supranationale et financièrement indépendante attend maintenant la ratification par les pays membres.
Les pays membres s’engagent, à cet effet en faveur du succès de la Banque Africaine de l’Énergie dans sa quête de financement pour le développement des infrastructures énergétiques, dans les différentes régions du continent pour la sécurité énergétique et le développement durable.
La vision de la banque africaine de l’énergie, est de développer les ressources pour sortir les populations de la pauvreté énergétique, tout en soutenant une transition énergétique adaptée aux réalités africaines.
La compétition pour accueillir le siège de cette institution met en évidence l’importance stratégique du projet. Plusieurs pays souhaitent accueillir cette banque. Il s’agit de l’Algérie, le Bénin, le Nigeria, l’Égypte, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, et le Ghana, sont en lice, avec une décision finale prévue pour fin mars 2024.
Laurence Duncan