Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré, sur les pas du capitaine Thomas Sankara?
Auteur du deuxième coup d’Etat en huit mois au Faso contre le pouvoir du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, le Capitaine Ibrahim Traoré qui a désormais la destinée du pays des hommes intègres, fait face valablement à nombreux défis qui exige de lui courage et sens du devoir.
Si le capitaine Sankara est resté gravé dans la mémoire collective des Burkinabé et des Africains comme un leader charismatique incontestable, le nouvel homme fort du Faso qui accède au pouvoir a la fleur de l’âge comme le père de la révolution Burkinabé, sera-t-il en mesure de faire preuve de clairvoyance comme ce dernier ?
L’Afrique de l’ouest vit ces derniers temps au rythme de coups de force, le dernier en date est celui du jeune capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Ce jeune officier de 34 ans qui a opté pour le métier des armes en 2012, après des études universitaires, a été en premier rang dans la lutte contre le terrorisme dans son pays.
Homme de terrain et patriote, c’est l’injustice entretenue par son prédécesseur au sein de l’armée, qui va le motiver à réaliser le putsch du 30 septembre 2022, pour rétablir l’ordre et assurer la quiétude au peuple burkinabé.
« Le travail a déjà commencé pour la patrie, notre objectif est de sauver notre pays et assurer la quiétude à nos compatriotes. La lutte contre le terrorisme sera notre priorité, et nous avons aussi pour mission de redresser l’économie nationale », a déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré lors d’une rencontre avec des diplomatiques accrédités dans son pays.
Comme le capitaine Sankara à l’époque, la jeunesse du Capitaine Traoré est un grand atout pour qu’il soit en mesure d’incarner les valeurs, qui pourront faire de lui un grand leader capable de relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux du Burkina Faso.
Il doit aussi faire preuve de clairvoyance en adoptant de nouveaux paradigmes de coopération, avec des pays susceptibles, d’aider efficacement son armée dans sa lutte contre le terrorisme, contrairement aux coopérations précédentes.
Sylvie KONE