AFRIQUE DU SUD/ XÉNOPHOBIE : APRES LE NIGERIA, DE NOUVEAUX PAYS ONT DÉCIDÉ DE RAPATRIER CERTAINS DE LEURS RESSORTISSANTS EN DU SUD.
Après le Nigeria, des pays comme le Mozambique et le Zimbabwe emboitent le pas après le Nigeria. Des bus ont été mis en place pour permettre à plus de 200 personnes originaires de ces deux pays de rentrer volontairement dans leur pays, avec la coopération de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Après les violences de la semaine dernière, qui ont fait 12 morts, en majorité des nationaux, ces ressortissants étrangers ont perdu leur toit ou fui leur quartier. Réfugiés dans des halls aménagés par la ville, ils ont préférer rentrer plutôt que de devoir tout reconstruire.
Suite à ces violences xénophobes, les gouvernements du Mozambique et du Zimbabwe, en collaboration avec l’Afrique du Sud, ont pu mettre à disposition des bus pour les réfugiés qui ont perdu leur abri. Sur place, reste encore une centaine de Malawites, qui attendent de pouvoir rentrer à leur tour.
Les bus quittent le site en direction de Maputo et d’Harare sous les yeux de Tapiwa de nationalité zimbabwéenne. Arrivé il y a dix ans du Zimbabwe, il a fait le choix de rester : « C’est très difficile de vivre au Zimbabwe, il n’y a pas de travail. Je ne peux pas rentrer. Mais de toute façon, je n’ai pas de raison de rentrer, je suis ici légalement ! Je dois rester ici, pour pouvoir nourrir ma famille. » A-t-il déclaré.
Pour le consul du Mozambique, Guilherme Tamele, ces événements n’entament en rien les relations avec Pretoria : « Il n’y a rien qui saurait ternir les relations entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Nous sommes contents de la façon dont le gouvernement gère la situation, tente d’apaiser les violences et s’assure que tout le monde soit en sécurité. » Par ailleurs, le gouvernement Sud-Africain a de son côté annoncé en début de semaine qu’il comptait agir plus sévèrement contre l’immigration clandestine dans le pays.